Arabie Saoudite VS Iran : le Liban chaos ?

« Le Hezbollah est le bras de l’Iran, non seulement au Liban, mais également dans les autres pays arabes (…) On ne peut pas continuer au Liban comme cela, avec les ingérences de l’Iran et avec un mouvement politique qui pratique ces ingérences avec lui » a déclaré le premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a évoqué « le rôle de l’Iran et les différents domaines dans lesquels les actions de ce pays nous inquiètent (…) Je pense en particulier aux interventions de l’Iran dans les crises régionales, à cette tentation hégémonique et je pense à son programme balistique ».

Après des années de sommeil, le Quai d’Orsay se réveillerait-il enfin ?

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Les liens étroits entre la France et le Liban remontent au XVIe siècle quand, après un accord entre le roi François 1er et l’Empire ottoman, les rois de France deviennent les protecteurs officiels des chrétiens d’Orient.

En 1920, la France est mandatée par la Société des nations (SdN) pour administrer le Liban et la Syrie, et fixe la frontière entre les deux pays.

Suite aux déclarations de Jean-Yves Le Drian, Téhéran a immédiatement accusé Paris d’être partial et de jeter de l’huile sur le feu. Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Ghassemi a estimé que « l’Arabie saoudite joue un rôle destructeur évident ».

Damas et Bagdad ayant perdu leur influence, l’Arabie Saoudite et l’Iran se livrent un duel à distance pour le leadership dans le monde arabe.

Si le Wahhabisme diffusé à l’échelle mondiale par l’Arabie Saoudite favorise la propagation d’un Islam particulièrement intolérant conduisant à la radicalisation, l’Iran présente une menace sécuritaire bien plus grande pour l’Occident Judéo-chrétien.

L’axe du mal désigné par George Bush après les attentats du 11 septembre 2001 lors du discours de l’état de l’Union du 29 janvier 2002 se composait de l’Iran, de l’Irak et de la Corée du Nord.

Malgré cette analyse, l’Administration Bush a choisi de se concentrer exclusivement sur la chute de Saddam Hussein. Si le leader du parti Baas était incontestablement une ordure, sa chute a considérablement renforcé la République Islamique d’Iran et durablement déstabilisé la région.

Le projet de l’Iran reste intact ; exporter la révolution islamique dans le monde entier y compris par l’option militaire ou le terrorisme.

Comme l’indique Saad Hariri lui-même, l’Iran et son bras armé au Liban le Hezbollah, menacent une paix bien fragile au pays du Cèdre.

FRANCE-LEBANON-DIPLOMACY

Le chef de la milice chiite Hassan Nasrallah promet régulièrement de détruire militairement Israël tout comme la maison-mère iranienne qui espère rayer Israël de la carte.

nasrallah hassan

Les Gardiens de la Révolution profitent depuis des années de la faiblesse de l’Occident pour tenter d’acquérir la technologie nucléaire à des fins militaires.

En ciblant Israël, l’Iran démontre sa volonté de détruire l’Occident judéo-chrétien et d’imposer à terme une dictature religieuse mondiale.

La crise au Liban offre l’opportunité aux Occidentaux de casser la dynamique iranienne dans la région en exigeant par exemple le désarmement complet de la milice chiite du Hezbollah.

En outre, le Congrès américain doit impérativement dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien signé à Vienne le 14 juillet 2015.

nucleaire iranien

Il n’y aura jamais de paix réelle tant que l’Iran des Mollahs et le Hezbollah appelleront à détruire le poste avancé de l’Occident au Proche-Orient, Israël.

L’Iran doit clairement renoncer à son projet d’exporter sa révolution islamique à l’extérieur de ses frontières et cesser de financer et d’encourager le terrorisme.

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