Une dictature en chasse une autre ; telle pourrait être la devise de Cuba.
Pour les gauchistes, le chef autoproclamé du mouvement du 26 juillet [1953] restera le révolutionnaire héroïque ayant mis fin à la dictature de Fulgencio Batista. Pour les autres, Fidel Castro demeurera à jamais l’un des pires dictateurs de l’ère moderne.
Le secrétaire général du parti communiste français (PCF), Pierre Laurent, a salué « la mémoire de Fidel Castro qui toute sa vie a combattu l’impérialisme américain pour la dignité de son peuple ».
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a rendu un hommage poétique et enflammé à son dictateur préféré en ces termes : « Fidel ! Fidel ! Mais qu’est ce qui s’est passé avec Fidel ? Demain était une promesse. Fidel ! Fidel ! L’épée de Bolivar marche dans le ciel ».
Et Jean-Luc Mélenchon d’appeler à un rassemblement en mémoire du despote cubain sous la statue de Simon Bolivar à Paris.
En Corée du Nord, même son de cloche que du côté de chez Mélenchon : les drapeaux ont été mis en berne dans les rues de Pyongyang en l’honneur du « père de la révolution cubaine » et « ami proche » de la dynastie des Kim, une grande lignée de démocrates éclairés..
Pas en reste, François Hollande a également rendu un hommage appuyé au dictateur cubain qu’il a qualifié de « grande figure du XXe siècle ».
Ségolène Royal ira d’ailleurs en personne représenter François Hollande et la France aux Funérailles de Fidel Castro à La Havane..
Le président Abdelaziz Bouteflika, quant à lui, a décrété un deuil national de 8 jours en Algérie en hommage au tyran.
Enfin, pour l’anecdote, le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker a estimé que Fidel Castro reste « pour beaucoup un héros ».
Mais qu’y a-t-il réellement à retenir de près de soixante ans de régime castriste ?
Dès le coup d’État du général Fulgencio Batista en 1952, Fidel Castro organise la lutte armée avec son frère Raul.
Après une attaque ratée contre une caserne et un passage en prison, il s’exile au Mexique avant de revenir en 1956 à Cuba avec 81 hommes, dont l’Argentin Ernesto « Che » Guevara.
Fidel Castro et ses hommes finissent par renverser le régime de Batista en janvier 1959.
La révolution qui avait au départ un caractère nationaliste se tourne finalement vers le régime communiste de Moscou en épousant les idées du marxisme-léninisme.
En 1961, encouragés par John Fitzgerald Kennedy, des exilés cubains opposés au régime de Castro débarquent dans la baie des Cochons à Cuba avec le soutien de la CIA dans le but de renverser la dictature castriste. Malheureusement, cette tentative se solde par un échec cuisant.
En octobre 1962, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev fait de Fidel Castro son poulain et croit pouvoir installer des missiles nucléaires à Cuba. La « crise des missiles » met le monde au bord de l’apocalypse nucléaire. Washington décide un blocus naval de l’île. Moscou finit par retirer ses fusées contre la promesse américaine de ne pas envahir Cuba.
L’accord conclu entre les deux blocs Est / Ouest laisse Fidel Castro amer et humilié de n’avoir pas été consulté.
La chute de l’URSS en 1991, principal bailleur de fonds de l’île, porte un coup terrible à l’économie cubaine. Fidel Castro annonce alors une « période spéciale en temps de paix ». La légalisation du dollar et l’ouverture au tourisme permettent au régime de survivre.
Castro trouve de nouveaux alliés avec la Chine et le Venezuela du président Hugo Chavez, présenté comme son « fils spirituel ». En 2006, la maladie le frappe et le contraint à transmettre le pouvoir à son frère Raul (la passation officielle a lieu en février 2008).
Fidel Castro a imposé à Cuba l’une des pires dictatures de l’ère moderne par sa longévité et son caractère liberticide. La majorité des Cubains vivent aujourd’hui dans la pauvreté et la précarité.
En rendant hommage à un tel oppresseur, les gauchistes et l’Union européenne montrent leur vrai visage, celui du totalitarisme et de la pensée unique.
L’hommage rendu par la France au dictateur cubain est tout simplement une honte.
Fidel Castro a pris le pouvoir par les armes pour ensuite le conserver par la force en réprimant toute forme d’opposition politique, y compris en éliminant physiquement ses adversaires.
Derrière leur apparente générosité (accueil des clandestins, partage des richesses, défense des plus fragiles..) se cache en réalité la vraie nature des gauchistes ; celle qui soutient et cautionne la dictature en prenant pour modèle un criminel de masse.
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