Sous le ciel d’Ashkélon, le nouveau roman de Frank Khalifa, dont les auteurs de Dreuz connaissent la belle plume, transporte le lecteur au travers du héros, Bernard, dans une aventure parsemée de rires et des moments intenses où l’émotion est à son comble.

Dans un style truffé d’humour et de poésie, malgré le ciel « schizoïde » d’Ashkélone, petite ville balnéaire, Frank Khalifa revisite les thèmes principaux de la vie d’un homme, ses blessures profondes, qui remontent à la surface. L’esprit de « Je suis Charlie », celui de la guerre, au travers de l’histoire d’amour d’un couple qui se ternit petit à petit.

Entre fiction et réalité, ce roman, écrit au rythme d’un carnet de bord, nous invite à une réflexion sincère et profonde sur la complexité de la vie et sur l’ambiguïté de l’amour.

Le héros nous entraîne avec lui dans le tumulte d’une absurdité camusienne.

Ce monde fou, plongé dans l’engrenage politico-médiatique, lui semble de plus en plus étranger et inconnu, et les valeurs auxquelles il se raccroche s’évanouissent sous les coups de boutoir de l’extrémisme et de la désinformation. Les références historiques et métahistoriques, linguistiques, cinématographiques et humoristiques viennent accentuer la tension palpable chez ce personnage nostalgique, fortement attaché à ses racines multiculturelles.

Frank Khalifa écrit dans un style décomplexé et loin des rigidités du monde professionnel dans lequel il évolue. Déraciné et né à la croisée des cultures, il dépasse les stéréotypes stériles et dangereux.

Ce roman, qui ne laisse aucun répit au lecteur tant par le rire que par la tendresse qui se succèdent frénétiquement, appelle celui-ci à prendre ses distances, loin de tous les dogmatismes athématiques et visuels.

http://frank-khalifa.com/