

Des militants juifs proches de Marine Le Pen ont déclaré mardi au site Le Lab avoir formé une organisation conçue pour promouvoir le FN auprès de l’électorat juif français avant les élections présidentielles de 2017.
Michel Thooris, un « juif français », ancien syndicaliste policier et conseiller de Le Pen sur les questions de police, a indiqué qu’il dirigera l’organisation sans but lucratif à partir de cet été et que son secrétaire général sera Francis Nadizi, le responsable du FN corse.
Le Pen a souligné que l’Union des patriotes français juifs ou UPFJ (à ne pas confondre avec UPJF, Union des Patrons Juifs de France), ne sera pas un organe officiel du Front national, dont la charte et l’idéologie vont à l’encontre des cadres construits autour de l’origine ethnique ou communautaire.
« C’est une association, existante depuis 2012, de patriotes qui adhèrent à la foi Israélite et dans laquelle Thooris avait déjà un rôle », déclare Le Pen faisant référence à l’organisation de l’Union des Juifs français actuellement inactive.
Marine Le Pen a insisté à plusieurs reprises sur le faite que, selon elle, le véritable ennemi des Juifs français n’est pas le Front national, mais le fondamentalisme islamique, contre lequel le FN est le « meilleur bouclier. »
Cependant, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF), a rappelé que le Front National reste une entité politique illégitime en raison de la présence d’antisémites dans ses rangs, tels que le négationniste Bruno Gollnisch, qui représente le parti au Parlement européen.
Thooris a rétorqué que l’un des objectifs de son association est de « lutter contre la dictature de représentation du CRIF via le Front National », ajoutant que CRIF « ne représente personne et ne se bat pas pour les intérêts de la communauté juive française. »
Un sondage réalisé en février par l’Ifop-Fiducial a estimé que Marine Le Pen pourrait gagner un nombre record d’électeurs et passer la barre des 28% des voix au premier tour, et de cette manière amener le Front national pour la deuxième fois de son histoire au deuxième tour des élections présidentielles.
Plus tôt ce mois-ci, l’ancien président du Front national Jean-Marie Le Pen a été condamné à 30.000 euros d’amende pour avoir de nouveau qualifié les chambres à gaz de « détail » de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
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